Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ?

  • Comment se nomme le feuillage des thuyas, cyprès et séquoias géants ?

    Si les feuillus possèdent  bien des feuilles, de différentes formes, les résineux possèdent des aiguilles plus ou moins rigides, parfois molles dans le cas des ifs, tandis que les thuyas, les cyprès et les séquoias géants possèdent des écailles.

  • Le feuillage des grands arbres réussit à aspirer l’eau dont il a besoin jusqu’à plus de 100 m de hauteur, alors que nos pompes ne peuvent aspirer un liquide que jusqu’à 10 m de hauteur : comment font-ils ?

    Les arbres sont alimentés en eau depuis leurs racines par les canaux très fins de leur jeune bois (aubier) : ces canaux produisent une force de capillarité d’autant plus grande qu’ils sont fins ; ainsi, on a établi en laboratoire que cette force de capillarité pourrait permettre la montée de l’eau jusqu’à 500 m de haut. 

    Ainsi, l’aspiration du feuillage ne joue qu’un rôle  d’amorce dans cette montée de l’eau et n’a donc pas de performance supérieure à nos pompes ; c’est la capillarité qui fait l’essentiel du travail.

  • Les arbres à feuillage persistant le conservent-ils toujours ?

    Les arbres dits à feuillage persistant renouvellent leur feuillage en permanence et de manière progressive sur plusieurs années (5 ans en général) à la différence des arbres à feuillage caduc qui le renouvellent en totalité à l’automne. C’est pour cela qu’au pied des arbres à feuillage persistant on observe un matelas de feuilles, d’aiguilles ou d’écailles qui  s’alimente à longueur d’année.

  • Connaissez-vous des feuillus qui ne perdent pas leurs feuilles à l’automne ?

    Les plus répandus en Europe sont les chênes verts, les buis, les houx, les troènes, les lauriers, les airelliers, les rhododendrons, les cotonéasters, les oliviers, beaucoup de plantes aromatiques, les agrumes, etc…

  • Quelles espèces d’arbres atteignent la plus grande hauteur ?

    Les plus grands sont les séquoias, de la variété sempervirens (116 m), suivis de près par les  douglas  (112m) et par les eucalyptus géants d’Australie (100m); on trouve ensuite le sapin de Vancouver , le Méranti et l'épicéa de Sitka (plus de 90 m).

    On dit que des arbres, aujourd'hui morts, auraient dépassé les 120 m (séquoias et douglas).                          

  • Pourquoi trouve-t-on souvent des champignons dans les forêts ?

    Les champignons développent un réseau de filaments appelé mycélium pour s’alimenter : celui-ci peut s’étendre très loin du champignon émetteur et il est capable d’extraire les sels minéraux du sol,  même s'il est rocheux.

    Dans son parcours, il rencontre les racines des arbres et se lie à elles : c’est la mycorhization. Dans cette rencontre, le mycélium des champignons fournit aux racines de l’arbre l’eau et les sels minéraux tandis que ce dernier lui apporte de la sève nourricière. De ce fait, les champignons sont plus fréquents en forêt et les arbres n’en sont pas mécontents sauf s’il s’agit de parasites comme le pourridié, l’armillaire ou le polypore.

  • Comment distinguer un épicéa d’un sapin ?

    Les différences portent sur :

    *  l’aspect de l’écorce (plus brune et écailleuse pour l’épicéa, plus blanche et lisse pour le sapin), 

    * la disposition des aiguilles sur les rameaux (tout autour pour l’épicéa, sur un seul plan à la manière d’un peigne pour le sapin), 

    * la forme des aiguilles (rondes et piquantes pour l’épicéa, plates et moins raides pour le sapin), 

    * la position des cônes (pendante vers le bas pour l’épicéa, dressée vers le ciel pour le sapin).

     * Enfin, une différence qui ne se voit pas sans arracher l’arbre : le sapin possède une racine pivotante (qui s'enfonce verticalement dans le sol) tandis que l’épicéa est doté d’un ensemble racinaire superficiel qui le rend sensible au déracinement par le vent.

  • Comment un arbre peut-il se défendre contre les animaux qui broutent son feuillage ?

    Les feuillus utilisent plusieurs tactiques : les houx développent des feuilles piquantes sur les branches à portée des brouteurs ; plusieurs arbres se hérissent d’épines (robinier, prunellier) ; d’autres modifient la composition de leurs feuilles pour leur donner un goût qui décourage les prédateurs ou les fait périr. C’est le cas des ifs dont le feuillage est toxique et redouté des éleveurs de chevaux.

  • Est-ce que les arbres peuvent se déplacer ?

    Les arbres sont solidement attachés au sol ; alors, pour parvenir à occuper de nouveaux espaces, ils doivent compter sur leurs progénitures : 

    pour cela, soit ils munissent leurs graines de moyens d’être transportées par le vent (poils, ailettes), soit ils comptent sur les animaux amateurs de leurs graines ; dans ce cas, ceux-ci font des réserves dont ils perdent parfois l’adresse, permettant ainsi aux graines de germer. 

    Dans d’autres cas, les graines doivent passer par l’estomac de l’animal qui les consomme pour pouvoir germer : c’ st le cas de l’if et de l’arganier.

  • Le bois de certains arbres présente des veines appelées cernes : comment les cernes se forment-ils ?

    Au cours de l’année, les arbres ont un développement plus rapide au printemps et en été ; et le bois qu’ils produisent à ce moment là présente une couleur plus claire. 

    A l’automne et durant l’hiver, leur croissance devient très lente et cela donne au bois produit une couleur plus foncée. Ainsi un cerne est composé d’une partie plus claire et plus large et d’une partie foncée plus étroite ;  et cela résume une année de croissance. 

    Ainsi, sur un bois abattu, en comptant les cernes, on connait l’âge de l’arbre. 

    Et la largeur des cernes permet de savoir si la croissance de l’arbre a été rapide (cernes larges) ou lente (cernes étroits). 

    Les luthiers, pour la table d’harmonie de leurs instruments, recherchent du bois d’épicéa dont les

    cernes sont très serrés (0,3 mm), car sa sonorité est meilleure.

  • Les arbres ont l’excellente réputation d’absorber, durant la journée, le carbone du CO2 présent dans l’atmosphère en y rejetant l’oxygène ; mais, la nuit ils font l’inverse : pourquoi ?

    Il est bien vrai que les arbres absorbent le carbone de l’air pour la fabrication de sucres (hydrates de carbone) grâce à la photosynthèse, tandis que l’autre partie du CO2, l’oxygène, est rejeté dans l’air. 

    Mais tout au long du jour et de la nuit, l’arbre respire, comme tous les êtres vivants, par des orifices de son feuillage, les stomates ; 

    et cette respiration se traduit par l’absorption d’oxygène et le rejet de CO2. Durant la journée, ce phénomène est éclipsé par la photosynthèse qui fait l’inverse en proportion beaucoup plus considérable. Mais la nuit, il n’y a plus de photosynthèse, faute de lumière, et seule subsiste la respiration qui rejette du CO2.

  • Quels sont les arbres les plus utilisés en pharmacologie ?

    Il faut citer en premier les saules d’où est extraite l’aspirine. L’écorce et les fruits des ifs, très toxiques à l’état naturel, donnent des médicaments utilisés contre le cancer. Un grand nombre d’arbres fournissent des produits utiles à la santé (eau de bouleau, bourgeons de sapin, écorce séchée de bourdaine, fleurs de tilleul, fruits de camérisier et d’églantier, etc …)

  • Les feuilles des arbres, vertes jusqu'à l'automne, peuvent prendre alors toutes sortes de couleurs : comme cela se produit-il ?

    A l’automne, les cellules de chlorophylle, responsables de la photosynthèse, disparaissent ; or, ce sont elles qui donnaient aux feuilles leur couleur verte. Alors, certains pigments présents dans les feuilles se révèlent :  c’est le cas du jaune des xanthophylles ou de l’orangé des carotènes. 

    Mais certains arbres comme les érables ou les chênes rouges d’Amérique produisent spécialement à l’automne des pigments (l’anthocyanine) responsables de leurs couleurs flamboyantes. 

  • Est-ce que les arbres connaissent comme nous des âges de la vie avec un vieillissement qui les amène à la mort ?

    Contrairement à nous, les arbres ont un parcours rectiligne s’ils ne rencontrent aucune gêne dans leur développement ni aucun accident. 

    Lorsqu’ils meurent, c’est souvent par accident : la hache du bucheron, une attaque mortelle de parasites ou  un élément climatique (foudre, coup de vent, sécheresse sévère, …). Ce peut être également par étouffement par leurs voisins. 

    Ainsi, le plus gros sapin du Beaufortain, âgé de plus de 400 ans, a eu la chance de ne jamais être gêné par ses voisins ni menacé par les bucherons ou le climat ; il a vu sa circonférence augmenter d’environ 1 cm par an depuis son plus jeune âge et ceci ontinuera probablement encore pendant plusieurs siècles. C’est pour cela qu’on rencontre des arbres chanceux, âgés de plusieurs milliers d’années, appartenant à différentes espèces (séquoias, ifs, oliviers, chênes verts, épicéas, ...)

  • Comment les arbres font-ils pour pousser verticalement ?

    Lors de sa croissance, l'arbre compense l'inclinaison en produisant davantage de bois à l'extérieur de la courbe en vue de ramener la tige par gravité à la verticale : cela se nomme courbure gravitotropique.

    Lorsque un facteur naturel pousse en permanence l'arbre à s'incliner (neige en montagne, vent dans certaines contrées), l'arbre ne réussit pas à compenser tout à fait et il sera incliné ; mais il aura réussi à ne pas être plaqué au sol.

    La recherche de la lumière, essentielle à la vie de l'arbre, l'amène parfois à s'incliner parcequ'il est géné par un voisin. Cela est fréquent dans le cas d'arbres réunis en bouquets.

  • Est-ce que les arbres communiquent entre eux ?

    Les arbres utilisent 2 moyens pour communiquer entre eux :

    - par le système racinaire et celui des champignons avec lesquels ils se sont liés par la mycorhization, ils communiquent par influx électrique : cela leur permet d'avertir les autres de la présence de prédateurs (brouteurs ou parasites). Ainsi, ceux qui sont avertis se prpéarent en rendant leur feuillage désagréable à consommer ou par d'autres moyens de défense.

    - par l'émission de composants volatiles, ils entrent en contact avec les autres arbres : ainsi, des arbres appartenant à des espèces différentes savent maintenir une distance entre leur frondaison et celle de leurs voisins

  • Les arbres ont-ils une forme d'intelligence ?

    Si l'on définit l'intelligence par la capacité à s'adapter pour résoudre un problème, il n'y a pas de doute : les arbres font preuve d'intelligence.

    Voici quelques exemples : en cas de sécheresse prolongée, les feuillus perdent  leurs feuilles pour limiter leur besoin en eau ; les épicéas, lorsqu'ils sont attaqués par les scolytes, secrètent (s'ils sont en forme) beaucoup de résine en vue de bloquer les galeries des larves ; les racines des arbres se lient au mycélium des champignons pour réaliser avec eux des échanges de services ; les glands qui tombent au pied du chêne peuvent germer, mais la jeune pousse sera privée de lumière : le chêne parent va les alimenter par ses racines.

    Cette intelligence ne réside pas dans un cerveau central mais elle est distribuée dans chaque cellule de l'arbre : ainsi chacune participe en se coordonant avec les autres  à toutes les actions qui concernent l'ensemble de l'arbre.

  • Est-il vrai que les arbres climatisent leur environnement ?

    Les arbres transpirent beaucoup : la régulation de la température des cellules de l'arbre se fait, omme chez les humains, par le biais de la transpiration. Pour les arbres, cela se passe par les stomates du feuillage et, ainsi, en période de chaleur, se  trouve rejetée sous forme de vapeur d'eau  90 % de l'eau puisée dans le sol. Elle va s'ajouter à celle présente dans l'air et cela peut faciliter la survenue de pluie.

    Par ailleurs, la frondaison des arbres arrête une partie de la chaleur solaire : ainsi, dans le cas de feuillus bien fournis, et cela joint à la transpiration par le feuillage, on peut atteindre un abaissement de température  jusqu'à 10 degrés sous la frondaison.

  • Pourquoi et comment peut-on produire du sirop d'érable ou de bouleau

    Principalement dans les régions froides, les arbres stockent du sucre dans leurs racines avant l'hiver : cette réserve leur est utile pour le redémarrage de l'activité de l'arbre au printemps.

    Alors, lorsque la chaleur revient, le sucre est libéré durant quelques semaines dans l'eau chargée de sels minéraux qui vient alimenter l'arbre. 

    C'est à ce moment là que l'on peut récolter cette sève sucrée en introduisant un tube jusqu'aux vaisseaux dans lesquels la sève montante circule. Il reste, ensuite, à la concentrer par évaporation pour en faire un sirop.

    On exploite surtout la sève des érables, appréciée pour les desserts, et la sève de bouleau, qui a des vertus dépuratives. Certains exploitent également la sève d'autres arbres (pins, noyer, ormes ...).

  • Un arbre peut-il survivre sans son feuillage ?

    Que ce feuillage soit composé de feuilles, d'écailles ou d'aiguilles, il est absolument indispensable à l'arbre : par la photosynthèse, il produit les sucres qui lui permettront de grandir. De plus, les stomates (petites ouvertures) présentes sur le feuillage servent à faire des échanges avec le milieu extérieur : approvisionnement en gaz carbonique, rejet de gaz issus de son activité (oxygène, gaz carbonique), mai aussi d'aérosols de défense et de communication.

    Il arrive que des arbres le perdent pour différentes raisons : grêle, vents forts, manque d'eau, dommages causés par des animaux.  Si le dommage n'est pas trop important ni durable, l'arbre réussira peut-être à régénérer son feuillage en cours de saison ou à tenir jusqu'à la saison suivante. Sinon, c'est la fin pour lui.

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